voyage aléatoire au détour du Web
Espace

Un débris de l’ISS va s’écraser sur terre


Ce weekend, une palette de 48 batteries nickel-hydrogène en provenance de la station spatiale ISS va retomber sur terre. L’astrophysicien Jonathan McDowell, sur son compte X mentionne que l’objet ne sera pas complètement détruit lors de sa rentrée dans l’atmosphère, une charge résiduelle de près d’une demie-tonne devrait retomber sur terre. À l’origine, un problème de lancement d’un Soyouz en 2018 a entrainé un décalage dans les sorties dans l’espace, et du planning pour remplacer les batteries. Les batteries usagées devaient être larguées de l’ISS de façon contrôlée afin d’éliminer tout danger.

Cet objet devrait retomber sur terre entre le 8 mars 13h30 et le 9 mars à 9h30 heure de Paris. Actuellement, rien ne permet de prédire ou les déchets vont s’écraser sur terre. La couverture océanique de la terre faisant 71%, il y a quand même plus de chance que cela finisse au fond des mers.

Nasa / EP-9 cargaison

Source : Gizmodo

Continue reading →
Informatique

Ashburn, l’œil du web


Ashburn est une ville de Virginie, située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Washington, dans le comté de Loudoun. Elle est voisine d’un grand aéroport (Dulles) à proximité de la capitale Washington. Vers 1800, un propriétaire y possédait la seule plantation existante nommée « Farmwell ». Le nom d’Ashburn apparaît pour la première fois aux alentours de 1870, dans un leg, mentionant le nom d’un ami proche du propriétaire du domaine. Depuis 1990, la population a été multipliée par trente. Située dans le « couloir technologique de Dulles », cette localité a la particularité d’avoir sur son sol la plus grande concentration mondiale de centres de données : les datacenters.

Si le nom de cette petite ville vous est inconnu, vos flux de données y ont forcément transité. Par ce petit point sur la carte, se concentre chaque jour, d’après les estimations, près de 70% du traffic internet international. Ashburn n’est pas devenu un nœud de transit du traffic mondial d’internet par hasard. À partir de 1960, l’agence pour les projets de recherche avancés de défense, dénommée ARPA , est située à Arlingtown, près de Washington. Elle commence à travailler sur le projet Arpanet : le précurseur d’internet. Ce dernier doit relier à travers un réseau maillé le ministère de la Défense aux instituts de recherche. Dès lors, cette région apparaît comme un des nœuds du premier réseau, pierre angulaire d’Internet, qui perdurera officiellement jusqu’en 1990. En 1992, plusieurs fournisseurs de réseaux décident alors de créer en Virginie du Nord, un des premiers nœuds d’inter-connexions, un des centres de transit majeur de l’internet. C’est donc tout naturellement qu’en 1998, l’entreprise American Online, plus connu sous le nom d’AOL, implante son siège social à Loudoun. L’entreprise se fixe à proximité de ce point central du réseau, entrainant avec elle des investissements d’infrastructure au sein du réseau de télécommunication à travers le câble et la fibre, mais aussi sur le réseau énergétique.

Il y a plusieurs facteurs conjugués qui sont à l’origine du développement d’Ashburn :

  • La ville est située à proximité du cœur de la politique américaine, Washington.
  • Le coût de l’énergie y est en moyenne 30% plus avantageux que sur le reste du territoire. On le doit principalement à la rivière Potomac et à ses barrages.
  • La région est stable avec un climat favorable et peu de catastrophes naturelles.
  • De la création des interconnexions résulte un réseau de fibres optiques dense et solide.
  • Les grandes universités de la région contribuent à la formation de cerveaux, le niveau d’étude y est deux fois supérieur au reste du pays.
  • Des avantages fiscaux. L’état de Virginie étant le premier à mettre en place, dès 2009, des exonérations pour les centres de données.
  • De nombreux terrains sont disponibles et des permis simplifiés ont été instaurés.

Ashburn. Vue du ciel des centres de données (Googlemap)

Ashburn se trouve à l’épicentre de la « Data Center Alley », la ville concentre plus de 120 centres de données, 170 pour le district de Loudon sur un confetti de 50 km2 (avec 2 km2 pour les seuls centres) et plus de 300 centres pour l’ensemble du couloir. Parmi les entreprises sur place, on trouve Equinix, le leader mondial des centres de données (couverture 30 pays et près de 250 datacenters), La fondation Wikipédia et ses serveurs primaires, Amazon y a localisé 70% de ses IP, Digital Reality une société spécialisée dans la gestion de centres serveurs, NTT le géant des télécommunications japonais, le service entreprise de l’opérateur américain Verizon, etc.

Contrairement aux bureaux et aux entrepôts, les centres de données nécessitent peu de services. Ce sont de véritables poids lourds pour la dynamique régionale. Pour le seul comté de Loudoun, la recette fiscale avoisine les 600 million de dollars (30% du budget global), de quoi subvenir à l’ensemble de ses dépenses.

L’avenir n’est pas pour autant sans nuages, les datacenters sont gourmands en énergie. Très gourmands. L’état de Virginie ne dispose que de peu de sources d’énergies renouvelables. Le principal fournisseur d’énergie « Dominion » voit fuir 20% de son offre à destination de ses montres énergivores. Le fournisseur se trouve en difficulté.

L’augmentation du trafic et des besoins de stockages croissants, les applications comme le streaming ou l’intelligence artificielle sont autant d’accélérateurs qui entrainent la multiplication des centres de données, mais l’électricien se trouve en difficulté. Avec un triplement de leurs consommations au cours des huit dernières années, et la signature de nouveaux contrats qui vont conduire à un doublement des besoins d’ici à 2028, le fournisseur a dors et déjà annoncé qu’il serait dans l’incapacité de fournir, à l’avenir, de l’énergie pour tous ces nouveaux centres. Ce qui diffère leurs constructions de plusieurs années. Il avait même été question, d’utiliser des générateurs fossiles afin de soulager la pression sur le réseau électrique. Le géant Amazon disposant, en secours ultime, d’une batterie de générateurs diesels, dont la puissance délivrée représente l’équivalent en consommation d’une ville comme New-York, et ce, pendant une journée. Une dérogation avait même été mise en place pour les centres de données leur permettant d’utiliser 4500 de ces générateurs diesel. Une mesure qui sera par la suite amputée puis suspendue au regard de sa position, à l’antipode du combat contre la crise climatique et au grand soulagement des riverains naturellement hostiles à une telle mesure qui menaçait directement la qualité de l’air qu’ils respirent.

L’énergie des acteurs du numérique du plus polluant au plus vertueux (Greenpeace)

Alors que les infrastructures de l’industrie du numérique s’étendent sur des surfaces de plus en plus grandes, elles se trouvent aujourd’hui confrontées à des limites énergétiques. Autrefois, loin des habitations, leurs territoires empiètent désormais sur celui des zones résidentielles. Cette expansion est maintenant à l’origine de plaintes des riverains, principalement à cause du ronronnement permanent des milliers de serveurs qui ne dorment jamais. Les pouvoirs locaux, jusqu’à présent peu enclins à poser des jalons, commencent à légiférer.

Sources : Arrêt sur image, Governing, Business Insider, Radio-Canada, Gizmodo, Greenpeace

Continue reading →
Informatique

Hologramme de Star Wars : le retour


La « visioconférence » du futur a été dévoilée lors du CES 2024, salon mondial de l’innovation, par Holoconnects et ses box 3D. Cette société néerlandaise permet de projeter une personne ou un objet à partir d’une vidéo, en direct ou en différé. La personne se modélise alors dans une Holobox à l’autre bout du globe. Ce qui est surprenant, c’est surtout le niveau de détail qu’offre la solution.

Holoconnects entend principalement se développer dans les secteurs du commerce, du tourisme, de la santé et de l’éducation. Avec plusieurs dispositifs déployés principalement en Europe, le fabricant propose entre autres, la sélection de produits sur l’écran tactile de la box ou encore celui d’hôtesse à distance.

L’Holobox de 2.06 m de haut affiche un tarif de 55.000 euros, mais il existe aussi un modèle mini mesurant seulement 61 cm. Le périphérique ne nécessite qu’une alimentation et une liaison internet, il intègre une glace anti-reflet, un système de haut-parleurs hifi, un écran transparent de 86 pouces et un écran tactile de 20 points.

On ne peut s’empêcher de songer à l’hologramme de Star Wars, dans sa version de 1977, au mur de téléprésence de France Télécom qui en 2002 qui pour la première fois permettait de projeter des personnes à taille réelle entre son centre de recherche de Lannion en Bretagne et Issy-Les-Moulineaux dans la banlieue parisienne. À la naissance du visiophone en 2004, probablement trop en avance sur son temps…

Ces produits qui offrent le don d’ubiquité nous fascinent. Pour quelques milliers d’euros, pour tout publicitaire, c’est toujours une bonne opération marketing.

Continue reading →
Sciences

Les chiens robots du CERN

Le CERN va utiliser des chiens robots pour inspecter entre autre les zones radioactives. Le centre de recherche disposait déjà de robots, mais les nouveaux quadrupèdes appelés « robodog » disposent d’une plus grande autonomie et sont capables de couvrir de plus longues distances. De plus ils sont plus légers que leurs prédécesseurs et donc plus enclin à se déplacer dans des zones accidentées ou encombrées.

Continue reading →
Design

Nomos : horloger d’excellence Allemand


Il y a parfois des coups de cœur, et c’est bien le cas, avec le fabricant de montres allemand « Nomos« . Cette manufacture créée en 1990 et qui est maintenant une des entreprises phare de l’horlogerie en Allemagne. Elle s’est implantée en Saxe, à Glashütte, prononcez « glace-ou-teu », à deux pas de la République tchèque. Glashütte est mentionnée depuis 1445 et c’est le berceau de l’horlogerie allemande depuis plus de 170 ans. On y trouve d’autres marques connues comme « Lange & Söhne », « Mühle Glashütte » ou encore « Moritz Grossmann », mais aussi une école et un musée de l’horlogerie.

Le fondateur de la marque Nomos est Roland Schwertner, auparavant ingénieur informatique et photographe. Il emprunte le nom à une ancienne manufacture qui entre 1906 et 1910 importait des mouvements Suisses pour les revendre sous le label « Glashütte ». C’est dans l’ancienne gare de la ville qu’il implante son usine. Il existe une certification « Glashütte », celle-ci n’est délivrée qu’à condition qu’au moins 50% des pièces du calibre soient fabriquées sur place. C’est le choix de Nomos, fabriquant moderne et novateur se veut une véritable manufacture horlogère. D’où le choix de réaliser ses dix calibres sur place avec jusqu’à 95% des mouvements usinés par la marque, ce qui constitue un véritable gage de savoir, maîtrise et indépendance. En 2014, l’entreprise présente son propre balancier, le « Nomos-Swing-System », développé avec l’aide de partenaires externes. Il est le fruit de sept années de travail et représente douze millions d’euros d’investissement. L’entreprise a choisi l’alliance de la modernité en utilisant des outils comme les CNC (Computer Numerical Control) ou le laser, mais aussi la tradition, avec des mouvements mécaniques originaux. Ce qui permet d’assurer à la fois une maîtrise de la qualité et un contrôle de sa chaîne de production.

Modèle Club

A l’instar de nombreuses manufacture Allemande, les montres présente un design sobre et une silhouette dépouillée dans la droite ligne du mouvement « Bauhaus ». Les collections se déclinent en treize modèles dont les plus célèbres sont les montres Tangeante, Club et Metro.

Modèle Tangeante

Les prix se varient entre 1 200 euros à 12 200 euros pour le haut de gamme , ces montres sont à la fois prisées par les collectionneurs et les célébrités comme feu Sir Roger Moore, l’ex agent 007. Elles sont aussi portées par les figures du monde politique comme Bill Clinton ou encore le chancelier Gerhard Schröder. La marque a été récompensée par de nombreux prix et est aujourd’hui un acteur majeur des plus grands fabricants de montres en Allemagne.

Photos Nomos, sources Wikipedia, Le Calibre, Montredo

Continue reading →
Photographie

Turin : Alignement lunaire

Valerio Minato est un photographe italien qui habite Turin. En se promenant il remarque un possible alignement entre deux sites remarquables de la ville italienne, la basilique Superga et la montagne Monviso. A partir de 2017, il commence à prendre des photos et réalise qu’un alignement est possible avec la lune, il lui faudra attendre six années pour que le miracle se produise enfin, un quinze décembre à 6 heure 52 du matin. Valerio déclare :

« Dans une toute petite partie du ciel, pendant très peu de secondes, le Roi de Pierre, la Basilique de Superga et le Croissant de Lune se sont rencontrés, offrant un spectacle unique. »

Pour cette photo il utilise à Canon R5 couplé à un téléobjectif de 500mm f/4. Son boitier et réglé sur 1600 ISO, f/4.5, avec une exposition d’une demi-seconde. Le photographe utilise la compression d’objectif afin de rapproché la lune afin de la rendre prédominante dans sa composition.

Continue reading →
Notes
Informatique

Prise de notes

Deer est un logiciel simple et performant pour la prise de notes. Il est gratuit et open-source. Le logiciel se distingue par ses versions pour de multiples OS (MacOS, Windows, Debian, RedHat, Portable, …). Malheureusement à l’heure actuelle aucune version n’est disponible pour mobile. Question sécurité vos notes sont toutes encryptées lors de la sauvegarde. L’interface est minimaliste mais paramétrable. Parfait si vous ne souhaitez pas partager vos données via le cloud.

Continue reading →
Histoire

Premier jour de la bataille de la Somme


La commune de Beaumont-Hamel dont la toponymie signifie « joli mont près d’un marécage » est un village tranquille d’environ 200 habitants en Picardie, dans le département de la Somme. Il est situé à 137 kilomètres de Paris Notre-Dame.

La présence de l’homme y est attestée depuis longtemps puisqu’on y trouve des traces gauloises et romaines, on y construira même un château au Moyen-Age. En 1914, Beaumont-Hamel est situé sur la ligne de front. Théâtre de violents combats, il ne restera plus rien du village au sortir de la guerre.

Gare de Beaucourt-Hamel en 1906

Gare de Beaucourt-Hamel en 1916

A l’été 1914, les Français parviennent à freiner l’avancée de l’armée allemande, à partir de décembre, les positions défensives commencent à se fixer. Le front ne se déplace plus. Le conflit entre alors dans une nouvelle phase, une guerre clandestine, une guerre de tranchées ou les deux armées se font face.

« La course à la mer » du 12 septembre au 15 décembre 1914 (3 mois)

En 1915, les batailles se concentrent surtout sur l’Artois et la Champagne sans faire bouger les lignes. La Somme est épargnée, la situation y est plutôt calme. Face à l’immobilité de cette ligne de front, des deux côtés, les états-majors envisagent alors de contourner l’ennemi par débordement. Le maréchal Joffre qui commande les forces Françaises décide à Chantilly le 6 décembre 1915 et en accord avec nos alliés Britanniques, de mener une grande offensive sur la Somme à partir du printemps 1916. L’effort devant être réalisé principalement par les Britanniques. A partir de juin commence alors une véritable pluie d’obus sur les positions Allemandes, avec en ligne de mire l’élimination des effectifs et du matériel lourd. Les anglais de la 252ème compagnie reprennent aussi les tunnels commencés par les sapeurs Français. Tunnels qu’ils vont lourdement miner dans l’espoir d’ouvrir des brèches dans la défense des lignes adverses.

Entre avril et juin 1916, la 252ème creuse un tunnel connu sous le nom de H3, d’une longueur de 320 mètres, il s’enfonce à 25 mètres sous la surface. Au début la progression du tunnel est rapide mais avec le temps elle se fait plus lente, d’une part le percement est plus dur car en profondeur l’on rencontre une couche de craie plus compacte et des silex, d’autre part parce qu’il faut limiter au maximum les bruits qui résultent d’une telle entreprise. En effet des deux côtés des lignes on creuse, on s’épie, on place l’oreille contre le substrat rocheux pour deviner tout mouvement adverse. Le percement d’un nouveau tunnel est parfois détecté à une distance très faible, inférieure à quinze mètres, des charges sont alors placées puis détonnées afin d’ensevelir les soldats, et de ralentir la progression ennemie. Il arrive même qu’un sapeur Allemand débouche dans un tunnel Français, comme dans la nuit du 8 au 9 mars à La Boisselle ou le sapeur c’est introduit dans une galerie françaises pleine d’explosifs qu’il faudra désamorcer à la hâte. Ainsi, les sapeurs Anglais se déplacent avec des sacs de sable sous leurs bottes, ils mouillent la craie pour la rendre plus tendre et décollent les silex à la baïonnette. Chaque cailloux prenant place dans un sac de sable afin d’être évacué du tunnel. On déploie des efforts considérables pour rester discret.

Le percement prend fin sous une fortification de campagne Allemande, la redoute de la crête de l’aubépine, en anglais « Hawthorn Ridge ». Les anglais y dépose une quantité considérable d’explosif, utilisé pour la toute première fois, l’ammonal: un mélange de nitrates, TNT, et aluminium. Si l’ouvrage représente le plus gros stockage d’explosif, il fait partie d’un dispositif de 19 mines: 8 grosses et 11 plus petites toutes appelées à exploser en simultané. Parmi les plus grosses charges, on compte Beaumont-Hamel (Hawthorn Ridge), La Boisselle (charges Lochnagar, Y Sap et Glory Hole), Fricourt (mines Triple Tambour), Bulgar Point et Kasino Point. Les plus petites mines doivent, elles, neutraliser des positions de moindre importance comme les mitrailleuses. Au total, ce sont 18 tonnes d’ammonal qui sont placées dans les galeries.

Secteur de l’Ancre positions Allemandes (en bleu) et Franco-Britanniques (en rouge)

Situation du tunnel H3

L’offensive de la Somme débuta le samedi 1er juillet 1915, le coup de sifflet étant prévu à 7h28. Le lieutenant général Sir Aylmer Gould Hunter-Weston demande que la plus grosse mine, celle de la crête de l’aubépine soit déclenchée 8 minutes plus tôt, afin que les soldats puissent se protéger des débris qui retombent de l’explosion. Une action prématurée qui va s’avérer désastreuse et sera qualifiée plus tard de « gigantesque erreur« .

De cette explosion phénoménale, la plus importante de son époque et dont on dit qu’elle fût entendue jusqu’a Londres, il nous reste des images. Le cinéaste Geoffrey Malins s’est posté avec sa caméra à 800 mètres de la crête. Au photographe Ernest Brooks, on doit aussi une série de clichés de l’explosion et du cratère qui en résultat.

Explosion de la mine de la crête de l’aubépine (Hawthorn Ridge) par Ernest Brooks

Cratère de Hawthorn Ridge avec la silhouette du photographe

L’explosion filmée par Geoffrey Malins

Geoffrez Malins témoigne alors :

« Le terrain où je me tenais a été secoué par une énorme convulsion. Le sol a été secoué et balancé. Je me suis agrippé à mon trépied pour ne pas tomber. Puis, pour tout le monde comme une gigantesque éponge, la terre s’est expansée en l’air à jusqu’à une hauteur de centaines de pieds. Elle montait de plus en plus haut, et avec un terrible rugissement la terre broyée est retombée sur elle-même, ne laissant qu’une montagne de fumée. »

Trois sections d’infanterie Allemande, soit une trentaine d’hommes, sont tuées sur le coup. D’autres dans des tunnels restent piégées de part et d’autre du cratère. La mine explosée, c’est un véritable déluge de feu qui s’abat sur les lignes Allemande. Malgré la gigantesque détonation, le chaos et la désorientation qui s’en suivent, ce mauvais « timing », alerte les Allemands sur l’imminence d’une attaque d’infanterie. Il ne leur faut que quelques minutes pour organiser la riposte. Un petit groupe de soldats a pris opportunément position sur le bord de la lèvre arrière du cratère qu’ils défendent avec une mitrailleuse. Dans un même temps, l’artillerie pilonne les tranchées anglaises. Côté Britannique, le second bataillon de régiment royal des fusillers sort de sa tranchée et traverse le no-man’s land afin d’occuper le cratère. Seuls quelques soldats parviennent au bord du cratère. Position pour laquelle ils lutteront jusqu’à midi avant de se faire chasser par la contre-attaque allemande.

Si dans la mémoire des Français, Verdun, bataille qui précède cet événement, constitue un point de repère emblématique de la première guerre mondiale, pour les Britanniques, la Somme est un traumatisme. Ce jour est souvent considéré comme le plus meurtrier de toute l’histoire de l’armée Britannique. En ce 1er juillet 1915, les combats ont fait plus de 57 000 blessés et 19 000 morts dans les rangs des troupes issues du Commonwealth. La bataille de la Somme se poursuivra jusqu’au 18 novembre 1916, entraînant avec elle, plus d’un million de victimes toutes armées confondues et plus de 450 000 morts. Ce qui en fait une des batailles les plus meurtrière de l’histoire.

Aujourd’hui encore, les recherches se poursuivent comme le montre cette étude pluridisciplaire du cratère de Hawthorn. Le propos est aussi illustré au cinéma dans le film de 2021 « L’enfer sous terre ».

« L’enfer sous terre » bande annonce VF

Source & Photos : La bataille de la Somme, Beaumont-Hamel, MSN, Geo, Yahoo, The Western Front Association, Hawthorn Ridge Crater Association, The Conversation, Journal of Conflict Archeology, Cosmos,

Continue reading →
Jeux

Indiana Jones and the Great Circle

Zenimax Media, société mère de Bethesda, maintenant sous le giron de Microsoft annonce Indiana Jones and the Great Circle. Disponible uniquement sur console Xbox et sur PC. D’après la bande annonce le jeu se présente comme un mixte Aventure/ Puzzle / Combat qui semble coller plutôt bien aux aventures de l’archéologue. Petit bémol au niveau de la 3D avec des visages un peu trop simplifiés et des expressions qui apparaissent de façon trop prononcer.

Coté scénario « The Great Circle » vous projette en 1937, dans un épisode intercalé entre « l’arche perdue » et «la dernière croisade ». On retrouve les ingrédients communs à toute aventures d’Indy, à savoir une lutte contre des forces maléfiques, des combats contre les nazis, des citées perdues, des cascades, de la romance, …

Continue reading →
Lunettes 3D
Informatique

La mode est aux lunettes


Alors qu’Apple annonçait la prochaine disponibilité de son casque Apple vision Pro en quantité limitée (80 000 unités) et hors de prix ($3499 en 256Go) pour Avril; au CES 2024 deux modèles de lunettes beaucoup plus abordables se positionnaient comme solution aux écrans nomades. Si vous souhaitez un écran peu encombrant ou si vous êtes en déplacement les nouvelles dalles sont certe une des options, mais aujourd’hui, deux constructeurs au moins, veulent remplacer vos écrans par des lunettes.

Un écran grand format, voilà ce qu’il manque à votre console de jeux, à votre téléphone, à votre tablette, à votre PC portable, voir même peut-être à votre téléviseur… Et c’est sur ce créneau que se positionne ASUS avec les AirVision M1 et XREAL avec les Air 2 Ultra.

Pour les ASUS AirVision M1 la monture est équipée d’écrans OLED au format HD 1920 x 1080 pixels, de 1 100 cd/m2 ou nits et surtout un champs de vision vertical de 57° soit 2 points de plus que celui de votre œil. La luminosité des lunettes s’adape en fonction de votre environnement. La branche gauche de la lunette est dotée d’un touchpad pour la partie commande, et l’immersion sonore est délivrée par un système de haut-parleurs avec réduction des bruits ambiants. Tout comme votre environnement de bureau, l’affichage permet d’utiliser des écrans virtuels en différentes résolutions qu’ils soient verticaux ou horizontaux et ce quelque soit le ratio. Une rotation de la tête entraine naturellement le passage d’un écran virtuel à l’autre. Avec le touchpad vous contrôlez le passage d’une fenêtre à l’autre, la progression d’un film, ou encore la bascule en mode 3D. Il est intéressant de mentionner que l’aspect « vie privée » n’est pas délaissé, puisque les personnes à proximités ne seront pas en mesure de visualiser le contenu qui s’affiche à vos yeux. Encore à l’état de prototype, le prix et la date de sortie du périphérique ne sont pas connu.

XREAL n’en est plus au stade de prototype, fort de quatre versions précédentes, les Air 2 Ultra ont une définition similaire avec 1920 x 1080 pixels en 120 Hz en 2D avec maximum 500 nits et pour le format 3D du 90 Hz et un maximum de 250 nits. En 3D les lunettes agissent comme deux écrans séparés pour une résolution totale de 3840 x 1080  en 2D l’écran est en mode Full HD. Les lunettes intègre aussi un micro, un système de haut-parleurs. Mais les lunettes d’XREAL sont aussi équipées de capteurs d’environnement : deux caméras pour appréhender le monde extérieur, un capteur six axes, etc… Ce qui permet un affichage stable et ce quelque soit votre position. Les lunettes sont disponibles à la vente dés maintenant sur la boutique du fabricant pour 799 euros.

Les deux modèles sont compatibles avec les ports USB-C avec en supplément un affichage spatial pour les téléphones de la gamme Samsung S22 et S23 pour les XREAL.

Si le concept est intéressant, il reste à voir comment ces deux constructeurs et les autres, vont gérer les défaut de jeunesse de tels périphériques, tels que l’affichage de Netflix ou de Prime avec son contenu protégé ou encore le chargement des batteries, jusqu’alors le port USB-C offrant soit la visualisation soit le chargement, mais pas les deux à la fois.

Continue reading →
Back to top