voyage aléatoire au détour du Web

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Era Color de Pocketbook, la liseuse en couleur


Pocketbook annonce la Era Color, une petite tablette avec un écran E-Ink couleur. Ces écrans, nouvelle génération, permettent enfin un affichage en couleur avec une faible consommation. La Era Color est une tablette au format 7″. Pour un confort de lecture optimal, la couleur de l’écran peut s’adapter pour la lecteur avec une couleur de fond jaune ou blanche (chaude ou froide). En plus de son afficheur couleur, la tablette est compatible avec six formats audio, et dispose d’un haut parleur pour lire les livres audios.

Ce type de format est adapté aux voyages, sont faible encombrement et les caractéristiques de la tablette, résistante à la poussière et aux projections d’eau, en font un périphérique nomade idéal. On peut l’utiliser à la plage ou sous la pluie. La couleur ouvre la porte de la bande dessinée aux liseuses toutefois, nous n’avons pas eut l’objet entre le main, et il faut bien dire que jusqu’à présent les liseuses étaient mal adaptées pour la lecteur de BD. Le processeur est souvent trop faible pour avoir une lecture et un déplacement de page fluide.

Pas de prix ni de disponibilité annoncé pour le moment.

Source : Pocketbook

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Ashburn, l’œil du web


Ashburn est une ville de Virginie, située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Washington, dans le comté de Loudoun. Elle est voisine d’un grand aéroport (Dulles) à proximité de la capitale Washington. Vers 1800, un propriétaire y possédait la seule plantation existante nommée « Farmwell ». Le nom d’Ashburn apparaît pour la première fois aux alentours de 1870, dans un leg, mentionant le nom d’un ami proche du propriétaire du domaine. Depuis 1990, la population a été multipliée par trente. Située dans le « couloir technologique de Dulles », cette localité a la particularité d’avoir sur son sol la plus grande concentration mondiale de centres de données : les datacenters.

Si le nom de cette petite ville vous est inconnu, vos flux de données y ont forcément transité. Par ce petit point sur la carte, se concentre chaque jour, d’après les estimations, près de 70% du traffic internet international. Ashburn n’est pas devenu un nœud de transit du traffic mondial d’internet par hasard. À partir de 1960, l’agence pour les projets de recherche avancés de défense, dénommée ARPA , est située à Arlingtown, près de Washington. Elle commence à travailler sur le projet Arpanet : le précurseur d’internet. Ce dernier doit relier à travers un réseau maillé le ministère de la Défense aux instituts de recherche. Dès lors, cette région apparaît comme un des nœuds du premier réseau, pierre angulaire d’Internet, qui perdurera officiellement jusqu’en 1990. En 1992, plusieurs fournisseurs de réseaux décident alors de créer en Virginie du Nord, un des premiers nœuds d’inter-connexions, un des centres de transit majeur de l’internet. C’est donc tout naturellement qu’en 1998, l’entreprise American Online, plus connu sous le nom d’AOL, implante son siège social à Loudoun. L’entreprise se fixe à proximité de ce point central du réseau, entrainant avec elle des investissements d’infrastructure au sein du réseau de télécommunication à travers le câble et la fibre, mais aussi sur le réseau énergétique.

Il y a plusieurs facteurs conjugués qui sont à l’origine du développement d’Ashburn :

  • La ville est située à proximité du cœur de la politique américaine, Washington.
  • Le coût de l’énergie y est en moyenne 30% plus avantageux que sur le reste du territoire. On le doit principalement à la rivière Potomac et à ses barrages.
  • La région est stable avec un climat favorable et peu de catastrophes naturelles.
  • De la création des interconnexions résulte un réseau de fibres optiques dense et solide.
  • Les grandes universités de la région contribuent à la formation de cerveaux, le niveau d’étude y est deux fois supérieur au reste du pays.
  • Des avantages fiscaux. L’état de Virginie étant le premier à mettre en place, dès 2009, des exonérations pour les centres de données.
  • De nombreux terrains sont disponibles et des permis simplifiés ont été instaurés.

Ashburn. Vue du ciel des centres de données (Googlemap)

Ashburn se trouve à l’épicentre de la « Data Center Alley », la ville concentre plus de 120 centres de données, 170 pour le district de Loudon sur un confetti de 50 km2 (avec 2 km2 pour les seuls centres) et plus de 300 centres pour l’ensemble du couloir. Parmi les entreprises sur place, on trouve Equinix, le leader mondial des centres de données (couverture 30 pays et près de 250 datacenters), La fondation Wikipédia et ses serveurs primaires, Amazon y a localisé 70% de ses IP, Digital Reality une société spécialisée dans la gestion de centres serveurs, NTT le géant des télécommunications japonais, le service entreprise de l’opérateur américain Verizon, etc.

Contrairement aux bureaux et aux entrepôts, les centres de données nécessitent peu de services. Ce sont de véritables poids lourds pour la dynamique régionale. Pour le seul comté de Loudoun, la recette fiscale avoisine les 600 million de dollars (30% du budget global), de quoi subvenir à l’ensemble de ses dépenses.

L’avenir n’est pas pour autant sans nuages, les datacenters sont gourmands en énergie. Très gourmands. L’état de Virginie ne dispose que de peu de sources d’énergies renouvelables. Le principal fournisseur d’énergie « Dominion » voit fuir 20% de son offre à destination de ses montres énergivores. Le fournisseur se trouve en difficulté.

L’augmentation du trafic et des besoins de stockages croissants, les applications comme le streaming ou l’intelligence artificielle sont autant d’accélérateurs qui entrainent la multiplication des centres de données, mais l’électricien se trouve en difficulté. Avec un triplement de leurs consommations au cours des huit dernières années, et la signature de nouveaux contrats qui vont conduire à un doublement des besoins d’ici à 2028, le fournisseur a dors et déjà annoncé qu’il serait dans l’incapacité de fournir, à l’avenir, de l’énergie pour tous ces nouveaux centres. Ce qui diffère leurs constructions de plusieurs années. Il avait même été question, d’utiliser des générateurs fossiles afin de soulager la pression sur le réseau électrique. Le géant Amazon disposant, en secours ultime, d’une batterie de générateurs diesels, dont la puissance délivrée représente l’équivalent en consommation d’une ville comme New-York, et ce, pendant une journée. Une dérogation avait même été mise en place pour les centres de données leur permettant d’utiliser 4500 de ces générateurs diesel. Une mesure qui sera par la suite amputée puis suspendue au regard de sa position, à l’antipode du combat contre la crise climatique et au grand soulagement des riverains naturellement hostiles à une telle mesure qui menaçait directement la qualité de l’air qu’ils respirent.

L’énergie des acteurs du numérique du plus polluant au plus vertueux (Greenpeace)

Alors que les infrastructures de l’industrie du numérique s’étendent sur des surfaces de plus en plus grandes, elles se trouvent aujourd’hui confrontées à des limites énergétiques. Autrefois, loin des habitations, leurs territoires empiètent désormais sur celui des zones résidentielles. Cette expansion est maintenant à l’origine de plaintes des riverains, principalement à cause du ronronnement permanent des milliers de serveurs qui ne dorment jamais. Les pouvoirs locaux, jusqu’à présent peu enclins à poser des jalons, commencent à légiférer.

Sources : Arrêt sur image, Governing, Business Insider, Radio-Canada, Gizmodo, Greenpeace

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Hologramme de Star Wars : le retour


La « visioconférence » du futur a été dévoilée lors du CES 2024, salon mondial de l’innovation, par Holoconnects et ses box 3D. Cette société néerlandaise permet de projeter une personne ou un objet à partir d’une vidéo, en direct ou en différé. La personne se modélise alors dans une Holobox à l’autre bout du globe. Ce qui est surprenant, c’est surtout le niveau de détail qu’offre la solution.

Holoconnects entend principalement se développer dans les secteurs du commerce, du tourisme, de la santé et de l’éducation. Avec plusieurs dispositifs déployés principalement en Europe, le fabricant propose entre autres, la sélection de produits sur l’écran tactile de la box ou encore celui d’hôtesse à distance.

L’Holobox de 2.06 m de haut affiche un tarif de 55.000 euros, mais il existe aussi un modèle mini mesurant seulement 61 cm. Le périphérique ne nécessite qu’une alimentation et une liaison internet, il intègre une glace anti-reflet, un système de haut-parleurs hifi, un écran transparent de 86 pouces et un écran tactile de 20 points.

On ne peut s’empêcher de songer à l’hologramme de Star Wars, dans sa version de 1977, au mur de téléprésence de France Télécom qui en 2002 qui pour la première fois permettait de projeter des personnes à taille réelle entre son centre de recherche de Lannion en Bretagne et Issy-Les-Moulineaux dans la banlieue parisienne. À la naissance du visiophone en 2004, probablement trop en avance sur son temps…

Ces produits qui offrent le don d’ubiquité nous fascinent. Pour quelques milliers d’euros, pour tout publicitaire, c’est toujours une bonne opération marketing.

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Notes
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Prise de notes

Deer est un logiciel simple et performant pour la prise de notes. Il est gratuit et open-source. Le logiciel se distingue par ses versions pour de multiples OS (MacOS, Windows, Debian, RedHat, Portable, …). Malheureusement à l’heure actuelle aucune version n’est disponible pour mobile. Question sécurité vos notes sont toutes encryptées lors de la sauvegarde. L’interface est minimaliste mais paramétrable. Parfait si vous ne souhaitez pas partager vos données via le cloud.

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Lunettes 3D
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La mode est aux lunettes


Alors qu’Apple annonçait la prochaine disponibilité de son casque Apple vision Pro en quantité limitée (80 000 unités) et hors de prix ($3499 en 256Go) pour Avril; au CES 2024 deux modèles de lunettes beaucoup plus abordables se positionnaient comme solution aux écrans nomades. Si vous souhaitez un écran peu encombrant ou si vous êtes en déplacement les nouvelles dalles sont certe une des options, mais aujourd’hui, deux constructeurs au moins, veulent remplacer vos écrans par des lunettes.

Un écran grand format, voilà ce qu’il manque à votre console de jeux, à votre téléphone, à votre tablette, à votre PC portable, voir même peut-être à votre téléviseur… Et c’est sur ce créneau que se positionne ASUS avec les AirVision M1 et XREAL avec les Air 2 Ultra.

Pour les ASUS AirVision M1 la monture est équipée d’écrans OLED au format HD 1920 x 1080 pixels, de 1 100 cd/m2 ou nits et surtout un champs de vision vertical de 57° soit 2 points de plus que celui de votre œil. La luminosité des lunettes s’adape en fonction de votre environnement. La branche gauche de la lunette est dotée d’un touchpad pour la partie commande, et l’immersion sonore est délivrée par un système de haut-parleurs avec réduction des bruits ambiants. Tout comme votre environnement de bureau, l’affichage permet d’utiliser des écrans virtuels en différentes résolutions qu’ils soient verticaux ou horizontaux et ce quelque soit le ratio. Une rotation de la tête entraine naturellement le passage d’un écran virtuel à l’autre. Avec le touchpad vous contrôlez le passage d’une fenêtre à l’autre, la progression d’un film, ou encore la bascule en mode 3D. Il est intéressant de mentionner que l’aspect « vie privée » n’est pas délaissé, puisque les personnes à proximités ne seront pas en mesure de visualiser le contenu qui s’affiche à vos yeux. Encore à l’état de prototype, le prix et la date de sortie du périphérique ne sont pas connu.

XREAL n’en est plus au stade de prototype, fort de quatre versions précédentes, les Air 2 Ultra ont une définition similaire avec 1920 x 1080 pixels en 120 Hz en 2D avec maximum 500 nits et pour le format 3D du 90 Hz et un maximum de 250 nits. En 3D les lunettes agissent comme deux écrans séparés pour une résolution totale de 3840 x 1080  en 2D l’écran est en mode Full HD. Les lunettes intègre aussi un micro, un système de haut-parleurs. Mais les lunettes d’XREAL sont aussi équipées de capteurs d’environnement : deux caméras pour appréhender le monde extérieur, un capteur six axes, etc… Ce qui permet un affichage stable et ce quelque soit votre position. Les lunettes sont disponibles à la vente dés maintenant sur la boutique du fabricant pour 799 euros.

Les deux modèles sont compatibles avec les ports USB-C avec en supplément un affichage spatial pour les téléphones de la gamme Samsung S22 et S23 pour les XREAL.

Si le concept est intéressant, il reste à voir comment ces deux constructeurs et les autres, vont gérer les défaut de jeunesse de tels périphériques, tels que l’affichage de Netflix ou de Prime avec son contenu protégé ou encore le chargement des batteries, jusqu’alors le port USB-C offrant soit la visualisation soit le chargement, mais pas les deux à la fois.

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ventoy boot loader
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Boot USB avec Ventoy

Ventoy est un utilitaire pour Windows / Linux qui permet de booter en USB avec des images ISO, IMG, VHD, EFI, WIM et de lancer un OS sans avoir à l’installer. Ventoy support la majorité des OS comme Windows, WinPE, Linux, ChromeOS, VMware, Xen, Unix. Ce boot loader à été testé avec 1100 images et plus de 90 distributions.

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Nouveau casque VR et lunettes chez META

Pour la rentrée Meta propose deux nouveau produits. D’une part, une nouvelle version de son casque de réalité virtuelle le Meta Quest 3, d’autre part une nouvelle génération de lunettes connectées chez Ray-ban.

Meta Quest 3

Le casque virtuel Meta Quest 3 est toujours basé sur le processeur Qualcomm Snapdragon XR2 mais il passe en Gen2 celui-ci améliore grandement les performances comparé à l’ancienne génération avec au passage le doublement de la puissance GPU. La définition du casque passe à 4K avec 2064 x 2208 pixels par oeil. Coté mémoire vive la RAM passe de 6 GB à 8 GB et pour le stockage le casque sera livré en deux version une de base de128 GB et une seconde de 512 GB contre 256 GB précédemment. Le casque dispose maintenant de la réalitée mixte avec une faible latence de 12ms comparable au casque d’Apple avec une image 4MP /18 PPD true color. Ce qui pour Qualcomm serait suffisant pour participer à une partie de ping-pong. Coté design la forme est sensiblement différente avec plus de finesse pour un poids qui reste identique.

Le casque est actuellement en pré-commande à 549.99€ pour la version 128 GB et 699.99€ pour la 512 GB sur le site de Meta.

D’autres informations en Anglais à découvrir dans le podcast de Lex Fridman.

Meta Ray-Ban

Les nouvelles lunettes connectées de Meta utilise le nouveau processeur Snapdragon AR1 Gen 1. Coté caméra elles disposent d’un nouveau capteur de 12Mp avec objectif HD grand angle pour des photos d’une résolution de 3024 x 4032 pixels et pour la vidéo un format de 1080p à 30 images/seconde avec un temps de capture limité à une minute. Il vous suffit de prononcer la formule magique « send a photo » pour que celle-ci rejoigne votre fil Facebook ou Insta. Vous pouvez aussi streamer directement du contenu vidéo sur ces plateforme.

Par rapport à la première génération la puissance sonore a été augmentée par 50% avec un doublement des basses, pour une écoute plus performante même en condition difficile (vent en extérieur ou bruit ambiant) , 5 microphones permettent de restituer pleinement l’ambiance sonore dans laquelle vous êtes plongée.

L’autonomie annoncée est de 36 heures en une charge, et point important elle sont maintenant étanche avec une protection IPX4 (5 ATM ou 50 mètres de profondeur). Le contrôle passe soit par une commande tactile soit par une commande vocale. Le nouvel accessoire utilise l’AI afin d’offrir des possibilités des traduction en simultanée ou la reconnaissance des objets, des personnes ou des endroits. Ce qui n’est pas sans poser des problème concernant votre vie privée. En effet il vous sera possible de filmer le plus discrètement possible n’importe qui, n’importe où sans pour autant que cette personne en soit informée. Pire l’AI sera à même de la reconnaître sans son consentement.

Enfin vous pouvez aussi changer verres et montures (Headliner ou Wayfarer) à travers plus de 150 combinaisons différentes.

En pré-commande à 329€ sur le site de Ray-Ban

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Les câbles sous-marins : un enjeu vital

Quand vous regardez en streaming un concert à l’autre bout de la terre il y a de très fortes chances pour que votre flux de données traverse les océans par un câble de fibre optique.

Le premier à tenter une communication avec un signal lumineux est Alexander Graham Bell avec son photophone capable de transmettre la voix sur une distance de 200 mètres. Si l’invention de la fibre optique remonte aux années 1930 il faut attendre 1950 pour en voir réellement l’application avec son utilisation en endoscopie. C’est l’introduction du laser, à partir de 1960 qui va véritablement révolutionner le champs des communications. Au début les transmissions sont limitées à quelques centimètres, mais à partir de 1970 s’ouvre le champs des longues distances par l’élimination des pertes. C’est à Chicago en 1977 qu’est réalisée la première communication téléphonique optique.

Aussi fine que la taille d’un cheveu la fibre optique utilise la réfraction de la lumière pour transmettre des informations sur des dizaines de milliers de kilomètres. L’un des câbles les plus rapide se nome Amitié, c’est un câble transatlantique dont le débit peut atteindre 400 Térabits par seconde, soit l’équivalent de 400 000 fois votre débit, et encore si vous avez la chance de disposer d’une connexion fibre rapide.

L’utilisation des câbles sous-marins débute en 1850, aujourd’hui bien que le développement des communications satellitaires ne cesse de croître, 99% des communications, que cela soit des données ou de la téléphonie, passent par ces câbles de fibres optiques sous-marins. On en compte pas moins de 552.

Global Internet Map 2018Telegeography

Google, Amazone, Microsoft, ou encore Meta, sont des acteurs incontournables de l’Internet, leurs trafics ne cessent d’augmenter en volumes. On estime que ces sociétés monopolisent à hauteur de 2/3 les liens de transmissions de données et chaque année, ils enregistrent à eux seuls, une progression de 45 à 60% sur les seules fibres sous-marines. Aussi appelés « hyperscalers », ce sont eux qui tirent les volumes vers le haut avec un contenu qui ne cesse de croître. Un câble transatlantique coûte entre 350 et 400 millions de dollars. Au delà des « datas centers », le réseau est l’artère devenue vitale pour les hyperscalers, ils en sont donc naturellement venus à investir dans les câbles sous-marins. Un investissement qui va dépasser les 10 milliards de dollars d’ici 2025.

Carte des liaisons fibres sous-marines

Google est, par exemple, propriétaire de nombreux câbles comme Curie, la colonne vertébrale de l’Amérique du sud et centrale, ou encore Dunant, Equiano, Firmina, ou encore Grace Hopper.

Certains câbles ne font qu’une centaine de kilomètres comme le Adria-1 , un lien entre la Croatie, la Grèce et l’Albanie long de 440 km. Mais d’autres, comme le récent 2Africa, dépassent les 45 000 km.

Mais la technologie a aussi ses limites. Sur la fibre le signal chute après une cinquantaine de kilomètres, il est nécessaire de l’amplifier jusqu’au prochaine répéteur. Ces répéteurs sont gourmands en énergie, en parallèle des câbles de fibres optiques, on trouve donc des câbles électriques en cuivre. Sur une liaison trans-pacifique, 18 000 volts sont requis pour alimenter les répéteurs. D’une façon générale, dans un soucis de sécurité en alimentation, celle-ci est doublée à chaque bout du câble. Un ensemble de procédés permettent une circulation des données sans perte décrite par le théorème de Shannon. Dans cette course au débit, la section du câble augmente elle aussi, avec aujourd’hui 24 paires de fibres optique par câble.

Le câble Transatlantique Marea de Microsoft, Meta et Telxius

Le diamètre d’un câble n’est en général pas plus gros qu’un tuyau d’arrosage. Même s’il est protégé par une gaine en acier, le problème n’est pas si savoir si il sera coupé mais quand. En effet, dans le monde, on dénombre une coupure tout les 3 jours, soit une bonne centaine annuellement. La responsabilité est partagée entre les ancres et les équipements de pêche : dragues, chaluts, … Plus le câble est proche du rivage, plus les risque de coupures sont élevés. A l’échelle planétaire, au total, seul une dizaines de câbles sont indisponibles en simultanés. Ces coupures demandent de se rendre sur zone avec un navire et un équipement ad-hoc. Une quarantaines de câbliers sillonnent les mers du globe. La France en possède neuf. Les délais de réparation oscillent entre une quinzaine de jours à plusieurs mois.

Coupure sur le câble d’Orange Kanawa : 1700 km entre Guyane et Martinique

Ce long réseau de câbles sous-marin se déploie sur plus d’1,5 million de kilomètres, près de 3 fois la distance terre lune, il est aussi stratégique. il n’est ni à l’abris des attaques terroristes ni des catastrophe naturelles. Quotidiennement, ces autoroutes, qui reposent au fond des mers, véhiculent plus de 10 000 milliards de dollars de transactions financières. Même si le maillage est dense et qu’une nouvelle route puisse prendre le relais en cas de coupure, il existe toutefois des points de défaillance uniques. Que ça soit en zone de faibles densités de population, comme le Groenland dont la connexion repose sur un câble unique; ou encore l’île de Taïwan, et ses 27 câbles qui pourraient devenir une cible privilégiée en cas d’attaque de son voisin.


Couper les câbles sous-marins est une pratique ancienne, une première qui remonte à 1898, en pleine guerre hispano-américaine, l’USS Zafiro sectionne en baie de Manille l’unique câble entre les Philippines au continent asiatique. Le privant pour ainsi dire de communication avec le reste du monde.
La Russie, avec des chalutiers ou encore sous couvert de navires scientifiques, cartographie le fond des mers depuis de nombreuses années. En Méditerranée, en Manche, ou en Baltique, les coupures se multiplient. Les grandes puissances se livrent une guerre hybride pour le contrôle des câbles sous-marins.
Les câbles sont si vulnérables qu’un seul homme peut parfois mettre en danger tout un pays. En 2007, au large du Vietnam, un pêcheur à prélevé plus de 50 kilomètres de câbles afin d’en revendre le cuivre, paralysant la moitié du trafic de son pays.

Les enjeux de demain passe par la construction de câbles sous-marins plus résistants, d’une infrastructure plus résiliente. Au delà de la multiplication des liens, c’est probablement l’adjonction d’une couverture satellitaire qui en sera la clef.

Source : The Conversation et Cnet

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Google fête les 10 ans du Chromcast par une amende

Google va devoir se délester d’environ 339 millions de dollars en faveur de la société Touchstream, c’est en tout cas ce qu’a estimé un jury fédéral de Waco, dans l’état du Texas, vendredi dernier concernant une plainte pour violation de brevet du périphérique Chromecast.

La société New-Yorkaise Touchstream revendique la paternité du produit. Elle avait développée une application nommée Shodogg dés 2011, soit environ deux ans avant la sortie du Chromecast, permettant d’envoyer un flux vidéo d’un périphérique type téléphone vers un écran grand format. Cette technologie a fait l’objet de trois dépots de brevets : US8356251, US8782528, US8904289 .La société Google (Alphabet Inc.) ne pouvait donc ignorer son existence puisqu’une rencontre avait même été organisée entre les deux entités en décembre de cette même année. Google, n’avait pas donné suite mais avait donnée naissance, deux ans plus tard, au Chromecast.

Google, pour sa défense, affirme qu’il s’agit bien d’une création originale , et argumente sur le fait que les brevets déposés par le plaignant sont invalides.

Cette histoire c’est un peu David contre Goliath. Google a été condamné à 338,7 millions de dollars, soit environ 2% des bénéfices d’Alphabet pour les trois premiers mois de l’année fiscale en cours. Une paille quand on sait que les produits Chromecast sont déclinés sur plusieurs produits de l’entreprise. Toutefois, le géant Américain ne compte pas en rester là puisqu’il a d’or et déjà annoncé faire appel du jugement.

Source : The Register

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