voyage aléatoire au détour du Web

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Histoire

Les survivants du Titanic


Le naufrage du Titanic a eu lieu lors de son voyage inaugural, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. Parti de Southampton, il devait rejoindre New York. Le dimanche 14 avril, à 23h40, le Titanic heurta un iceberg avec à son bord un peu plus de 2000 personnes. Moins d’un tiers de celles-ci survivront au naufrage.

Le Titanic était l’un des plus grands et des plus rapides navires de son époque. Son capitaine, Edward John Smith, était expérimenté, avec plus de 40 ans de carrière maritime. Il était considéré comme l’un des meilleurs officiers de la marine marchande de son temps. La White Star Line, la compagnie propriétaire du Titanic, lui avait donné pour consigne de naviguer à une vitesse élevée pour arriver à New York le plus rapidement possible. Malgré le signalement de nombreux icebergs dans la zone où croisait le paquebot, le capitaine Smith décida de maintenir une vitesse élevée. La vitesse de croisière du Titanic était de 23 nœuds (42,6 km/h). Bien qu’il fût un navire rapide, sa vitesse restait inférieure à celle d’autres paquebots comme le Mauretania de la Cunard Line, capables de dépasser les 25 nœuds (46 km/h) et qui détenaient des records de traversée. Le Titanic n’était donc pas engagé dans une tentative de record ou une course contre la montre lors de sa traversée inaugurale. Cependant, il croisait à une vitesse élevée pour tenter d’atteindre sa destination rapidement, une pratique courante à l’époque.

Le Titanic disposait à l’avant du navire d’une vigie. Il y en avait deux : Frederick Fleet et Reginald Lee. Ils étaient postés dans le nid-de-pie, une plateforme située à l’avant du navire, pour surveiller l’horizon et repérer tout obstacle éventuel. Vers 23h40 le 14 avril 1912, Frederick Fleet aperçut un iceberg droit devant le Titanic, à quelques centaines de mètres. Il actionna immédiatement la cloche d’alarme et téléphone à la passerelle pour prévenir du danger. Le premier officier William Murdoch ordonna de réduire la vitesse et de virer de bord. Mais il était trop tard. Le paquebot, lancé à vive allure, heurta l’iceberg sur tribord, provoquant des dommages irrémédiables.

Il y avait 2 224 passagers et membres d’équipage à bord, mais ce chiffre reste incertain. À l’époque, les contrôles d’embarquement n’étaient pas aussi stricts qu’aujourd’hui. Le navire disposait de 20 embarcations de sauvetage : 16 canots traditionnels et 4 canots Engelhardt, plus petits. À l’origine, les ponts pouvaient accueillir 48 canots. Cependant, pour des raisons esthétiques, il fut décidé de réduire le nombre de canots de sauvetage au minimum requis par la réglementation maritime. La capacité totale de ces 20 canots était d’environ 1 178 personnes, soit seulement la moitié de la capacité totale du navire.

Lors du naufrage, seulement 705 personnes réussirent à embarquer dans ces canots, ce qui représentait un taux de remplissage moyen d’environ 60 %.

Les 16 canots traditionnels ont embarqué en moyenne 28 personnes chacun, soit un taux de remplissage d’environ 65%.

Les 4 canots Engelhardt ont embarqué en moyenne 18 personnes chacun, soit un taux de remplissage d’environ 45%.

Ce faible taux de remplissage s’explique notamment par la panique et le manque de coordination lors de l’évacuation. Aucun exercice d’évacuation n’avait été organisé avant le départ du Titanic, malgré les recommandations. L’équipage ne s’était jamais entraîné à gérer ce type de situation de crise, ce qui a contribué au désordre généralisé de l’évacuation. Considéré comme particulièrement bien sécurisé à l’époque de sa construction, le navire avait la réputation d’être « insubmersible », ainsi de nombreux passagers ont refusé de monter dans les canots, ne croyant pas que le navire coulerait.

Environ 705 passagers ont survécu au naufrage. Parmi eux :

306 passagers de première classe

Hommes : 57 survivants
Femmes : 140 survivantes
Enfants : 109 survivants

169 passagers de deuxième classe

Hommes : 14 survivants
Femmes : 80 survivantes
Enfants : 75 survivants

174 passagers de troisième classe

Hommes : 75 survivants
Femmes : 76 survivantes
Enfants : 23 survivants

56 membres d’équipage

Hommes : 192 survivants
Femmes : 20 survivantes

Soit au total :

338 hommes survivants
316 femmes survivantes
207 enfants survivants


Sans surprise, on constate que ce sont les classes supérieures qui s’en sortent le mieux. Cela confirme que les priorités données aux évacuations ont bien été respectées, en privilégiant les premières classes et en appliquant la formule « les femmes et les enfants d’abord ».

Un seul navire, le RMS Carpathia, a répondu au signal de détresse du Titanic en venant secourir ses survivants. Le Titanic a mis environ 2 heures et 40 minutes à couler complètement. Voici le déroulé du naufrage, dont les dernières minutes ont été extrêmement chaotiques et tragiques.

23h40 : Le Titanic heurte l’iceberg et subit de graves dommages à sa coque.

00h05 : Les premiers canots de sauvetage sont mis à l’eau, mais avec un nombre de passagers très limité.

00h25 : Le navire commence à s’incliner de plus en plus, l’eau envahissant progressivement les compartiments.

02h05 : Le Titanic se brise en deux sous la pression de l’eau. La proue s’enfonce la première.

02h20 : La poupe du navire se redresse brièvement avant de sombrer à son tour.

02h40 : Le Titanic disparaît complètement sous les flots, emportant avec lui la majorité de ses passagers et membres d’équipage.

Dans les derniers instants, la panique a envahi les passagers et l’équipage encore à bord. Des scènes de désespoir et de chaos ont éclaté, avec des gens se battant pour monter dans les canots de sauvetage disponibles. Beaucoup ont sauté dans l’eau glacée, espérant atteindre les canots. La majorité d’entre eux ont succombé au froid en quelques minutes. Les cris et les appels à l’aide des naufragés ont retenti pendant des heures, déchirant le silence de la nuit. Certains témoins ont rapporté avoir entendu le piano du navire jouer jusqu’à la fin. D’autres ont vu, une dernière fois, le capitaine Smith sur la passerelle du Titanic alors que le navire sombrait.

Finalement, vers 3h30 du matin, le Titanic a complètement disparu sous les flots, emportant avec lui la majorité de ses passagers et membres d’équipage.

Il ne reste aujourd’hui aucun survivant en vie du naufrage du Titanic en 1912. Le dernier survivant connu, Millvina Dean, est décédée le 31 mai 2009 à l’âge de 97 ans. Elle était bébé lors du naufrage et avait été évacuée avec sa mère et son frère. Quant aux adultes présents à bord, la dernière fut Edith Rosenbaum Russell, qui est morte en 1975 à l’âge de 97 ans.

Edith Rosenbaum Russell

Source : Wikipedia, Daily Geek Show

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Sciences

Histoires d’Orques


Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette histoire; une histoire de naufrage qui démarre en 1972. Mais ce qui va suivre et nos connaissances actuelles sur les orques vont probablement vous surprendre.

En 1970, Dougal Robertson est un capitaine de la marine à la retraite. Il vit dans une ferme, en Angleterre à Leek avec Lyn, sa femme, Annem sa fille de dix-sept ans, Douglas, son fils de seize ans, et Neil et Sandy, neuf ans et tout deux jumeaux. La famille mène une vie rude, sans saveur, quelque peu isolée au sud de la ville de Birmingham. Douglas ne se satisfait pas de cette vie pleine d’amertume, lui qui rêve de voyages, de tour du monde. Il est admiratif d’un de ses compatriotes, un certain Robin Knock-Johnston, navigateur de son état, et premier homme à avoir accomplit à la voile, un tour du monde en solitaire et sans escale.

Pendant trois ans, il va nourrir son rêve. Il en parle à sa femme, infirmière. Tout deux pensent que les voyages offrent le meilleur moyen pour dispenser une bonne éducation à leurs enfants, et les former à « l’université de la vie ». Leur décision est prise, ils décident de rassembler leurs maigres économies, de vendre leur ferme, et se mettent en quette d’acheter un bateau. C’est à Malte qu’ils mettent la main sur une goélette en bois de treize mètres construite en 1922. A ce moment, ils ne se doutent pas encore que ce sera le dernier voyage de Lucette, qui finira, quelques mois plus tard, au fond de l’océan.

La Lucette

La famille traverse la manche pour rejoindre Lisbonne, puis les îles Canaries. Ils affrontent ensuite l’Atlantique et font de nombreuses escales dans les Caraïbes. Anne a vingt ans, pendant une escale aux Bahamas, elle rencontre un homme, en tombe amoureuse et décide de quitter le navire.

En traversant le canal de Panama, la famille fait la connaissance de Robin Williams, ce dernier bien qu’inexpérimenté se joint à la petite troupe qui met alors le cap sur les îles Galapagos. Faisant route, il font une rencontre à la fois surprenante et prémonitoire. Il croise la route d’une baleine d’une quinzaine de mètres, qui se frotte dangereusement contre la goélette et épand, par son évent, une odeur putride de choux de Bruxelles. Si l’incident n’a durer qu’une quinzaine de minutes, pour la famille une rencontre avec un animal de cette taille apparaît comme terrifiante et la baleine laisse derrière elle de nombreux dégâts.

Nous sommes le 15 juin 1972. Il est dix heure du matin. Alors que la petite goélette se trouve à deux cents miles des côtes des îles Galapagos. Un bruit sourd se fait entendre sur la coque. Les chocs sont de plus en plus forts, le bateau est secoué, ébranlé violemment, puis, comme projetée projeter en l’air.

Sur le pont, Douglas fils et son frère identifient un groupe d’orques, l’une d’entre elle présente une blessure à la tête. C’est elle qui à chargé le bateau. Il décide d’en avertir son père, resté à l’intérieur de la cabine. En descendant il fait face à un véritable chaos. La coque est éventrée, son père patauge, de l’eau jusqu’au genoux. La terreur s’empare alors de Douglas, il reste immobile, pétrifié et hagard à regarder son père se débattre, alors qu’il tente de colmater la coque. L’eau est maintenant au niveau de la taille du garçon quand son père réalise que tout est perdu, désespéré il hurle alors « Abandonnez le navire ». C’est la panique, ils ont a peine le temps de gonfler un petit bateau acheté aux Canaries, et de s’y réfugier tout les six en y attachant un petit canot à coque semi-solide dans lequel il dépose leur unique sauvetage, quelques outils et de maigres provisions.

Devant l’adversité, Lyn, en chrétienne fervente demande à ses enfants de se rassembler auprès d’elle et de se mettre à prier. Ce que refuse de faire le père qui se déclame à qui veut l’entendre qu’il est athée tout en continuant de ramasser toutes les affaires qui traînent à la surface de l’eau, ses dernières se révéleront d’ailleurs par la suite indispensables. La terreur se dissipe lentement dans les pleurs alors que le groupe d’orques s’éloignent.

La famille utilise un des canots comme remorqueur avec un gréement de fortune. il y place aussi tout ce qu’il ont pu sauver du naufrage: de l’eau pour à peine dix jours, dix oranges, six citrons, des couteaux, une rame, quelques gaz et des fusées éclairantes.

Dougal est un ancien marin, doté de bonne notions de navigation, il évalue la distance qui les séparent des îles Galapagos à une vingtaine de jour. Soit plus du double de ce dont ils disposent en eau potable. Il garde toutefois espoir en espérant récupérer de l’eau de pluie. Dans les jours qui suivent, ils attrapent quelques dorades, des poissons volants et même après trois tentatives malheureuse, une tortue dont ils vont boire le sang pour étancher leur soif. Au seizième jour, le canot gonflable ne ressemble plus du tout à une embarcation et peine à flotter. Les six personnes rejoignent alors la plus petit des deux embarcation encore en état. A peine trois mètres pour s’entasser avec les provisions restantes. Les vents et les courants les portent à l’opposé de leur destination vers l’Amérique centrale. C’est alors que sous un soleil de plomb, l’eau se met à manquer…

Les réserves d’eau douce sont épuisées. A force d’attendre en vain le retour de la pluie, ils réalisent qu’ils vont mourir de soif. Anémiée, déshydratée, Lyn forte de son expérience d’infirmière, suggère alors d’utiliser le liquide qui baigne dans le fond du bateau. C’est un affreux mélange d’eau, de graisse, de sang de tortue. Si le mélange est impropre pour être bue, Lyn suggère de l’administrer sous forme de lavement afin de limiter la déshydratation « car votre intestin absorbe l’eau, mais comme elle entre par l’autre côté de l’estomac, elle n’absorbe aucune toxine. C’est presque comme un filtre. ».

Au trente huitième jour de leurs vies de naufragés, les réserves en eau et nourriture sont presque reconstituées. Ayant repris des forces ils envisagent même de ramer à nouveau. Au regard de cette abondance inhabituelle, alors qu’ils plaisantent joyeusement sur l’opportunité d’ouvrir un restaurant, ils aperçoivent une lumière à l’horizon. L’espoir d’un sauvetage s’était évanouit depuis longtemps. Dougal allume alors deux fusées éclairantes. Un chalutier de pèche Japonais le Tokamaru les aperçoit et se porte à leur secours.

Les Robertson

Cette histoire et les récentes observations scientifiques au sujet des orques, nous projette une vision éloignée de ce colosse placide et du danseur frétillant réagissant promptement au coup de sifflet de son « soigneur » dans les parcs aquatiques. Sur la cote sur de l’Australie, des scientifiques ont été les récents témoins d’une scène de chasse opposant une bande d’une douzaine d’orques au plus gros mammifère marin sur terre, une baleine bleue adulte. Les orques mordaient ses larges flancs pour en arracher de gros morceaux de viande. On les a aussi observés enlevant un bébé à sa mère globicéphale pour le dévorer, ou encore éventrant des requins baleines pour en extraire le foie dont ils semblent raffoler. Enfin au large des cotes du Portugal et d’Espagne, comme dans notre récit, un petit groupe d’orques s’est montrer particulièrement agressif en éperonnant à plusieurs reprises des bateaux, en coulant même certains.

Les récents travaux scientifiques montrent que certaines parties du cerveau associées à la mémoire et à l’émotion sont plus développées chez les orques que ceux de l’espèce humaine. Aussi on s’interroge sur ces attaques. Sont-elles le fruit d’une évolution comportementales au sein des groupes, d’un rapprochement et d’interactions croissantes avec le genre humain, de nouvelles tendances sociales, ou simplement de récentes interactions qui n’avaient jusqu’à là jamais été documentées.

On sait avec certitudes aujourd’hui que ces attaques demande de la coopération et de la coordination entre prédateurs. Les techniques acquises et les comportements sociaux seront transmit par la femelle dominante à toute sa progéniture.

Au delà des techniques de chasse qu’ils partagent, à partir des années 90 avec l’exploitation croissante des stocks de poisson et l’agrandissement des zones de pèches, l’orque a modifié ses habitudes alimentaires. Certains groupes ont abandonnés la chasse aux phoques et aux pingouins pour apprendre à leurs congénères à se nourrir d’espèces prisées par l’homme en allant puiser directement de la ressources sur les palangres. D’autres groupes dans le pacifique nord ont commencé à se livrer à des jeux macabres en attrapant de jeunes marsouins du bout des dents, les lasserant parfois, ou les projetant comme des balles sans toutefois jamais en faire consommation. Les chercheurs pensent qu’il s’agit là d’un entrainement des juvéniles pour la chasse au saumon.

Les scientifiques récusent le terme d’attaques pour ce qui est des bateaux. Aucun leader n’a d’ailleurs été indentifié dans ce type d’interraction. Trente Cinq d’entre eux sont d’ailleurs à l’origine d’une lettre ouverte sur le sujet : « malgré les dommages causés aux navires, nous pensons que qualifier ces interactions d’« attaques » est une erreur. Bien que certaines parties des vaisseaux portent parfois des marques de dents, les dommages prédominants aux gouvernails et aux quilles sont dus à des chocs causés par la tête ou le corps. Les orques ne déchirent pas les gouvernails, comme elles le feraient s’il s’agissait d’un comportement de chasse. Bien que ce comportement puisse être effrayant (et coûteux) du point de vue humain, du point de vue des orques, cela semble en quelque sorte gratifiant ».

Il est certain que l’homme à travers les multiples changements qu’il opère au sein de l’environnement est à l’origine de modifications comportementales au sein des groupes d’orques.

Quant aux Robertson, l’épreuve aura raison du couple qui finira par se séparer. Lyn retournera dans une ferme, Dougal publiera en 1973, à partir du journal, un livre sur sa terrible histoire « survivre à la sauvagerie de la mer » et continua de naviguer principalement en mer Méditerranée. Son fils Douglas, publiera aussi sa version de l’histoire à travers l’ouvrage « Le dernier voyage de la Lucette ». Une adaptation cinématographique sera réalisée en 1991.

Sources : BBC, Livescience et Geo

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