voyage aléatoire au détour du Web

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Les bateaux volants d’Alain Thébault


La jeune start-up française SeaBubbles propose un concept innovant : des bateaux électriques montés sur hydrofoils. Ces hydroptères sont l’œuvre d’Alain Thébault, un spécialiste de la conception de ce type particulier de navire. Une aventure qui démarre en 1995, avec le soutien d’Éric Tabarly, qu’il connaît depuis 1983. Cette technologie s’inspire de l’aérodynamique et emprunte beaucoup au domaine de l’aviation, ce qui a conduit à un partenariat avec le groupe Dassault. En 2009, Alain Thébault bat le record du monde à la voile. Ce jour-là, à Hyères, son trimaran l’Hydroptère a dépassé les 95 km/h, soit plus de 51 nœuds.

Avec ses trois filles, il a l’idée d’inventer un bateau futuriste, dont le but premier est de désengorger le trafic par les fleuves ou la mer. C’est ainsi que naissent les « taxis volants », un projet qui débouche sur la fondation d’une entreprise en 2016, puis sur la création d’un premier prototype à quatre places: The Bubble.

Sa conception implique de multiples domaines : l’industrie automobile pour le cockpit, l’aéronautique pour l’aérodynamique et les foils, l’industrie navale pour la propulsion et l’hydraulique.

Cette innovation technologique ouvre la voie à un nouveau mode de transport: une embarcation rapide qui vole littéralement au-dessus de l’eau, avec une propulsion assurée par un moteur à hydrogène peu polluant pour l’environnement et économique grâce à l’élimination de plus d’un tiers des frottements. Le tout dans un silence relatif. Comme le dit la firme : « zéro vague, zéro bruit et zéro émission ».

Dès 2018, l’appareil en démonstration navigue sur la Seine et reçoit le soutien d’Anne Hidalgo, enthousiasmée par le projet. Cependant, il se heurte à la réglementation qui, en rivière, autorise une vitesse maximale de 12 km/h alors que la bulle dépasse les 20 km/h. Il doit surmonter de nombreux problèmes, comme celui lié à l’électrification des pontons, etc. Dès 2019, l’entreprise prend conscience que la capacité de son navire de trois passagers et d’un pilote est trop réduite. Elle se lance alors dans le développement de la « smart bubble ». Une embarcation plus grande, avec une capacité de 6 à 12 passagers, mais aussi plus rapide, avec une vitesse de pointe de 30 km/h.

En 2020, la société ambitionne de fabriquer une cinquantaine de modèles, vendus alors 250 000 euros pièce. Cependant, malgré Dubaï, Venise, Paris et Zurich en cœur de cible, l’embarcation révolutionnaire peine toutefois à convaincre. Pour survivre, l’entreprise doit mobiliser des liquidités. Elle sera finalement rachetée par un fonds d’investissement.

Pour Alain Thébault, l’aventure continue. Après avoir vendu ses parts dans l’entreprise, il lance un nouveau projet : The Jet. Il s’associe avec Bertrand Cardis, l’architecte du Solar Impulse, pour construire en Suisse une nouvelle navette rapide destinée principalement au Moyen-Orient et dont le financement est assuré par un fonds saoudien.

En parallèle, il se tourne avec un ingénieur d’Apple vers le développement d’un bateau de loisir haut de gamme : l’E-nemo. Il met l’accent sur son caractère responsable en assurant qu’il sera recyclable à 90 %. Une centaine d’unités sont prévues, pour un prix unitaire d’environ 290 000 euros HT.

Infatigable, il se lance dans un nouveau projet en avril 2023. Alors qu’il attend de rencontrer Rodolphe Saadé, PDG du groupe CGA-CGM, l’un des poids-lourds du transport maritime, il appelle son ami Yves Parlier. Un autre navigateur qui s’efforce de réduire de 20 % le carburant du transport maritime par l’adjonction d’un système de traction automatisé : le SeaKite. Alors qu’Alain Thébault lui parle de son rendez-vous, Yves Parlier l’encourage en plaisantant : « Mais je suis sûr que tu vas faire voler les conteneurs ». Cette petite phrase va résonner dans la tête de l’ingénieur qui se lance alors dans la construction d’un projet de train maritime sur foils. Baptisé Fly Box, le navigateur imagine de véritables trains volants au-dessus de l’eau. Si, dans sa première phase, le pilotage sera manuel, une période de transition devrait voir plusieurs trains s’accrocher à distance par un lien numérique, avant d’évoluer vers une conduite totalement automatisée.

Sources et images : L’usine Nouvelle, SeaBubbles, Maddyness, 20 Minutes, Le Monde, Le Télégramme

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Art

Les terrasses roses et blanches

Les terrasses roses et blanches étaient une merveille de la nature de Nouvelle Zélande. Localement, en maori elle étaient aussi nommées Otukapuarangi en Français « fontaine du ciel nuageux ». C’était un site avec de nombreuses sources géo-thermales, des dépôts en minéraux de ces dernières se sont formés des terrasses des phénomènes identiques peuvent être observés dans plusieurs endroits du monde comme en Turquie à  Pamukkale ou encore dans le parc américain de Yellowstone. Les terrasses roses et blanches couvraient une dizaine d’hectares avec un dénivelé total d’une trentaine de mètres. La couleur bleue de l’eau des bassines tranchait avec le blanc et le rose de ces dernières. C’est un naturaliste Allemand qui lors d’une exploration en 1841 va les faire connaitre au monde.

Nous connaissons leur existence à travers quelques précieuses peintures. Ne les cherchez pas de nos jours, cette rare curiosité de la nature à disparue en 1886 lors de l’éruption du Mont Tarawera. En plus de la disparition du site, la catastrophe volcanique fût à l’origine de la mort de 153 personnes. La région s’en trouva considérablement changée, au point d’être méconnaissable, le lac Rotomahana gagna en surface et considérablement en profondeur.

Depuis cette disparition, les terrasses intriguent. Où étaient-elles. sont-elles sous les cendres, ont-elles été complètement détruite par le volcan … ?

Le manque de carte rend difficile la localisation du site. De nombreuses équipes de chercheurs se sont lancées à la recherche du site disparu en utilisant différentes technologies (photographie, LIDAR, …) mais pour le moment aucune théorie ne fait consensus. Toutefois, une recherche récente localise le site dans le lac Rotomahana à proximité du rivage.

Considéré par certains comme la huitième merveille du monde, elle était visitée par le peu de touristes qui s’aventuraient à l’époque en Nouvelle Zélande.

Vous pouvez voir d’anciennes photos du site en consultant ce livre en ligne.

Source : Teaomaori.com

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Lux aeterna

Encore une réalisation magique de Cristóbal Vila qui nous emmène aux confins de l’univers dans un voyage sur la lumière. Merveilleux voyage qui mélange images cosmiques, macro, paysages et 3D. Un subtile mélange de romantisme et sciences.

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Nature

Midway, loin des hommes

L’atoll de Midway fait 6,2km² , il est situé au milieu de l’océan pacifique à plus de 3000 km de tout territoire habité par l’homme. La situation exceptionnelle de cette archipel en fait un véritable sanctuaire marin, inscrit au patrimoine mondial. Midway est principalement habité par des albatros. Le photographe Chris Jordan s’est rendu sur place en 2012 pour réalisé un documentaire, la tragédie qu’il y filme contraste radicalement avec la beauté des lieux. Des milliers d’oiseaux y meurent par inanition après avoir ingéré des dizaines d’objets en plastique. Le film nous fait prendre conscience, à travers l’horreur, de la terrible empreinte laissée par les hommes dans un paradis situé loin de toute civilisation.

Source : Midwayfilm

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